
Pour la toute première fois, voici le guide des 100 produits français labellisés Slow food, avec les coordonnées de leurs producteurs et des grands chefs qui les cuisinent, pour pouvoir les (re)découvir, les goûter, les cuisiner…

Cette encyclopédie décrit environ 700 espèces de plantes alimentaires du monde entier, que l'on peut se procurer sur les marchés ou cueillir dans la nature. Grâce à un minutieux travail d'enquête sur le terrain et auprès des meilleurs spécialistes, l'auteur a recueilli des informations à la pointe des connaissances actuelles sur toutes ces espèces, sans omettre les plantes oubliées comme la manne terrestre, la graine de paradis ou le chervis.

"Bien manger à Villeurbanne d’hier à aujourd’hui", c’est le nom donné au travail sur l’histoire et la géographie de l’alimentation à Villeurbanne, initié par la Mairie et le Centre communal d'action sociale à destination des résidences Autonomie et de tous les séniors de la Ville. Cette mission a été confiée à l’association Santé-Goût-Terroir qui anime depuis mars des ateliers, des entretiens et des visites avec les résidents qui souhaitent témoigner.

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"Bien manger à Villeurbanne d’hier à aujourd’hui", c’est le nom donné au travail sur l’histoire et la géographie de l’alimentation à Villeurbanne, initié par la Mairie et le Centre communal d'action sociale à destination des résidences Autonomie et de tous les séniors de la Ville. Cette mission a été confiée à l’association Santé-Goût-Terroir qui anime depuis mars des ateliers, des entretiens et des visites avec les résidents qui souhaitent témoigner.

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Notre potentiel agricole et alimentaire serait-il menacé ?
11/03/2018
20% de terres agricoles en moins en 50 ans, l’équivalent en surface d’un département français artificialisé tous les 7 ans, une érosion et une déperdition en matières organiques inquiétante. Ces indicateurs sont loin d’aller dans le sens d’une amélioration de notre potentiel agricole. Et nous parlons ici de la France, pays développé, conscient de ces enjeux et à même de les atténuer.
Pour mieux comprendre l’importance et la vulnérabilité d’un sol, rappelons quelques éléments. Epais de 30 centimètres en moyenne, le sol abrite les réactions biologiques et chimiques nécessaires à la vie et à la croissance des plantes. Il filtre l’eau et contrôle l’alimentation des nappes souterraines. Il régule le cycle du carbone et de l’azote et constitue l’habitat de près de 80 % de la biomasse. Des centaines voire des milliers d’années sont donc nécessaires pour qu’un sol se forme ou se reconstitue (Molga, 2016).
Cette mince couche de terre nécessaire à la vie est aujourd’hui menacée. En l’espace d’un siècle, près d’un milliard d’hectares de terres fertiles, l’équivalent en surface des Etats-Unis, ont disparu. L’érosion éolienne et hydrique, l’appauvrissement en matière organique, l’accumulation de sels en raison de la surexploitation des sols, la pollution et l’artificialisation grandissante en sont les principaux responsables (FAO, 2015). En France, les principaux facteurs de dégradation sont la diminution du stock de matière organique, l’érosion et l’artificialisation. A quoi il faut ajouter la baisse de qualité physico-chimique et l'augmentation de la teneur en polluants.
La matière organique définit la qualité d’un sol et lui garantit une stabilité, une fertilité et une réponse aux changements climatiques. Entre 1995-1999 et 2005-2009, la teneur en carbone organique des sols a diminué dans 9% des cantons de la France métropolitaine. Les régions les plus touchées étaient la Normandie, les Pays-de-la-Loire, les Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Elle a néanmoins augmenté dans 6% des cantons sur la même période. La baisse de la teneur en carbone est due à l’évolution globale des écosystèmes, à la conversion des prairies naturelles en terres arables et à la modification des pratiques agricoles. Les techniques de labours illustrent bien ce phénomène. En retournant profondément la terre, la vie souterraine et les échanges biochimiques s’en trouvent perturbés. Le pédologue Claude Bourguignon explique ce fléau de la manière suivante : «Les gaz carboniques s’échappent, la matière organique qui s’en nourrit se réduit, la faune disparaît et avec elle le mécanisme d’ascenseur qui brasse nutriments et minéraux. Résultat : l’humus est balayé par les eaux, tandis que l’argile, où se concentre le garde-manger des plantes, laisse place à une simple boue gluante. » (Molga, 2016). Selon le Groupement d’intérêt scientifique Sol (Gis Sol), 40% des terres agricoles en France présenteraient un risque de tassement quasi irréversible lors de la récolte de maïs grain par exemple (Gis Sol, 2017). En 2011, l ’INRA se montrait pourtant rassurante : «l’analyse réalisée sur l’ADN microbien montre qu’aucun sol ne paraît stérilisé et que les micro-organismes représentent un potentiel considérable pour une gestion plus écologique des sols et de la production agricole» (INRA, 2011).
L’érosion est un phénomène naturel qui dégrade les sols par déplacement des matériaux dont ils sont composés. Ce phénomène est provoqué par les vents et surtout les pluies et les ruissellements qu’elles entrainent. Par l’exportation de matériaux riches en matière organique, l’érosion provoque une baisse de la fertilité et de la biodiversité des sols et par conséquent une baisse notable des rendements agricoles. L’érosion hydrique des sols en France est évaluée à 1,5 t/ha/an en moyenne contre 1,2 t/ha/an en Europe. Les vignobles, les terres cultivées et les vergers, les zones limoneuses du Nord et du piémont pyrénéen sont les secteurs les plus affectés (CGDD, 2015). Près de 18% des sols en France présentent un risque d’érosion certain selon l'INRA.
Concernant les polluants, le Groupe d’intérêt scientifique des sols de l’INRA précise qu’ils se retrouvent en quantité très faible dans les sols. Les risques de contamination de toute la chaîne alimentaire demeure à ce titre assez faibles. La qualité physico-chimique des sols ne semble pas non plus alarmante même si certaines zones géographiques présentent des situations préoccupantes. Parce qu’ils ont été interdits ou parce qu’ils sont désormais mieux contrôlés, les polluants (arséniate de plomb, divers polluants organiques persistants, etc.) exercent aujourd’hui une pression moins importante sur les sols. Cependant, selon le Gis Sol, 30 000 friches industrielles déversent toujours leurs polluants dans les sols et les nappes phréatiques (Gis Sol, 2017) . De plus, parmi les insecticides les plus dévastateurs, le lindane, interdit depuis 1998, est aujourd’hui présent dans tous les sols, y compris là où il n’a jamais été épandu (Molga, 2017).
Phénomène encore plus irréversible, l’artificialisation désigne «toute surface retirée de son état naturel (friche, prairie naturelle, zone humide etc.), forestier ou agricole, qu’elle soit bâtie ou non et qu’elle soit revêtue ou non» (MEEM, 2017). Les terres agricoles, qui couvraient 51% du territoire national soit 28 millions d’hectares en 2014, ont perdu en moyenne 70 000 hectares par an depuis 2006. Ce sont 2% de la surface agricole soit presque la surface moyenne d’un département français qui en 8 ans a été remplacée par des bâtiments, des routes, des parkings, mais aussi des espaces naturels, des parcs et des jardins (Agreste, 2015). Entre 2006 et 2015, près de 59 000 hectares de terres agricoles ont été artificialisées chaque année (CGDD, 2016). Il est en effet plus simple d’urbaniser en plaine et dans les espaces péri-urbains où l’agriculture domine que dans les espaces difficilement accessibles comme les terrains de montagne (Agreste, 2015). 70% de l’habitat individuel, des chantiers, des services publics et des activités industrielles se développent sur les terres agricoles. Si l’on regarde de plus près la carte française, l’artificialisation des sols a fortement progressé dans le quart sud-est du pays : Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse, Haute-Savoie et Ain. Elle est également importante à l’ouest avec l’étalement des aires urbaines de Nantes, Rennes et Bordeaux. En revanche, par manque de place, le phénomène stagne dans la petite couronne parisienne et l’évolution est minime dans les départements à faible croissance démographique comme les Ardennes, l’Allier, l’Ardèche ou la Lozère (Agreste, 2015).
Santé-Goût-Terroir
Références :
Agreste, juillet 2015, «Utilisation du territoire. L’artificialisation des terres de 2006 à 2014 : pour deux tiers sur des surfaces agricoles», Agreste Primeur, n° 326, 6 p
Agreste, juin 2014, « Utilisation du territoire en France métropolitaine », Agreste Primeur, n°313, 8 p
CGDD (Commissariat général au développement durable), février 2017, Chiffres clés de l’environnement. Edition 2016, Repères, Service de l’observation et des statistiques, CGDD, 72 p
CGDD (Commissariat général au développement durable), octobre 2015, Chiffres clés de l’environnement. Edition 2015, Repères, Service de l’observation et des statistiques, CGDD, 68 p
FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 2015, Etat des ressources en sol dans le monde, Résumé technique, FAO, 92 p
Gis Sol, 2017, «Les risques de tassement des sols en France métropolitaine lors de la récolte de maïs grain»
Hamelin Eric, Razemon Olivier, 2012, La tentation du bitume. Où s’arrêtera l’étalement urbain ?, Préface de Roland Castro, Paris, Rue de l’Echiquier, 224 p
INRA Science et Impact, 2017, «L’agriculture de conservation : faut-il labourer le sol ?»
INRA (Institut national de recherche agronomique), 2011, Synthèse sur l’état des sols de France, Groupement d’intérêt scientifique, 28 p
MEEM (Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer), janvier 2017, «Artificialisation. De la mesure à l’action, Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer en charge des relations internationales sur le climat», 46 p
Molga Paul, 10 janvier 2016, «La fertilité des sols part en poussière», Les Echos