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Apprendre en cueillant...

04/10/2018

Cueillette ouverte au public et ferme pédagogique à Fleurieux-sur-l'Arbresle (69)

 

Henry Chambe est maraicher et fils de paysan à Fleurieux-sur-l’Arbresle au Domaine de Bel-Air dans les Coteaux du Lyonnais. Il a créé il y a quinze ans sa cueillette en plein-air ouverte à tous. Le domaine fait également office de ferme pédagogique. L'occasion pour des classes vertes ou de découvertes d'appréhender le milieu agricole.

 

La ferme s’étend sur 44 ha et compte 18 ha de cueillette libre. Henry Chambe a acheté le domaine en 1999. Mais ces terres sont une affaire de famille depuis 1946.  Ce terroir argile-calcaire est parfait pour la  polyculture, l’élevage, la vigne et des fruitiers comme le poirier et le pommier. Peu sablonneux, le sol ne permet a priori pas de cultiver des légumes dans des conditions optimales. Mais en amendant avec une grande quantité de fumier composté ainsi que des déchets verts, ces terres donnent des légumes plus goûteux. 

En ce dimanche matin, des familles, des couples, des jeunes, des personnes âgées... viennent goûter au plaisir de cueillir eux-mêmes leurs fruits et légumes comme ils le feraient dans leur propre jardin. L’occasion de découvrir des variétés de fruits, de légumes et même de fleurs que l’on ne connait pas toujours. Si tout est parfaitement indiqué sur le plan situé à l’entrée du potager, Henry Chambe, installé à la caisse dans le cabanon du jardin, indique aux clients les nouveautés ainsi que les endroits pour la cueillette. Tout se fait dans la convivialité et les échanges sur les modes de culture, l’agriculture biologique, la saisonnalité vont bon train.  Les techniques de cueillette et de ramassage pour ne pas abîmer les arbres et les légumes sont systématiquement communiquées aux promeneurs. 

 

En ce mois de septembre très ensoleillé, la cueillette compte plus d’une vingtaine de variétés de légumes ainsi qu'une dizaine de fruits à noyaux. Une manière immédiate d’éduquer les urbains à l’agriculture même si les pertes dues à la négligence de certains sont réelles.

 

A la tête d’une équipe de quatre employés, Henry dit se former toute l’année au contact de son personnel. De nombreux stagiaires viennent également chez lui. Réalisant la somme de travail que cela représente, ils finissent très vite par déchanter. Les urbains ont souvent tendance à romancer le travail de la terre...

 

Pas facile de trouver un lieu où installer ce type d’exploitation. «Il faut d’abord un pôle urbain d’au moins 200 000 habitants à moins de 20 km de l’exploitation». Il faut ensuite que les gens puissent se garer facilement. «No parking no business» même dans l’agriculture de proximité ! Enfin il faut miser sur des productions qui attirent du monde, comme c’est le cas pour la pomme et la fraise. Une accessibilité assurée mais également des terres protégées, car la pression immobilière a été réglementée il y a vingt ans. Henry Chambe trouve cependant qu’elle est parfois trop maîtrisée, quand il s’agit notamment de construire une bergerie ou un bâtiment agricole.

 

Le message qu’il souhaite passer : manger de saison et se méfier des producteurs qui se disent «raisonnés». Il suffit pour des raisons économiques, d'être plus parcimonieux sur l'utilisation de la chimie et on peut se dire "raisonné". Et la majorité des agriculteurs conventionnels est dans ce cas ! Ce qui compte pour Henry Chambe, c’est le respect de l’environnement et de la santé. 

Santé-Goût-Terroir

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