
Pour la toute première fois, voici le guide des 100 produits français labellisés Slow food, avec les coordonnées de leurs producteurs et des grands chefs qui les cuisinent, pour pouvoir les (re)découvir, les goûter, les cuisiner…

Cette encyclopédie décrit environ 700 espèces de plantes alimentaires du monde entier, que l'on peut se procurer sur les marchés ou cueillir dans la nature. Grâce à un minutieux travail d'enquête sur le terrain et auprès des meilleurs spécialistes, l'auteur a recueilli des informations à la pointe des connaissances actuelles sur toutes ces espèces, sans omettre les plantes oubliées comme la manne terrestre, la graine de paradis ou le chervis.

"Bien manger à Villeurbanne d’hier à aujourd’hui", c’est le nom donné au travail sur l’histoire et la géographie de l’alimentation à Villeurbanne, initié par la Mairie et le Centre communal d'action sociale à destination des résidences Autonomie et de tous les séniors de la Ville. Cette mission a été confiée à l’association Santé-Goût-Terroir qui anime depuis mars des ateliers, des entretiens et des visites avec les résidents qui souhaitent témoigner.

Pour la toute première fois, voici le guide des 100 produits français labellisés Slow food, avec les coordonnées de leurs producteurs et des grands chefs qui les cuisinent, pour pouvoir les (re)découvir, les goûter, les cuisiner…

Pour la toute première fois, voici le guide des 100 produits français labellisés Slow food, avec les coordonnées de leurs producteurs et des grands chefs qui les cuisinent, pour pouvoir les (re)découvir, les goûter, les cuisiner…

Cette encyclopédie décrit environ 700 espèces de plantes alimentaires du monde entier, que l'on peut se procurer sur les marchés ou cueillir dans la nature. Grâce à un minutieux travail d'enquête sur le terrain et auprès des meilleurs spécialistes, l'auteur a recueilli des informations à la pointe des connaissances actuelles sur toutes ces espèces, sans omettre les plantes oubliées comme la manne terrestre, la graine de paradis ou le chervis.

"Bien manger à Villeurbanne d’hier à aujourd’hui", c’est le nom donné au travail sur l’histoire et la géographie de l’alimentation à Villeurbanne, initié par la Mairie et le Centre communal d'action sociale à destination des résidences Autonomie et de tous les séniors de la Ville. Cette mission a été confiée à l’association Santé-Goût-Terroir qui anime depuis mars des ateliers, des entretiens et des visites avec les résidents qui souhaitent témoigner.

Pour la toute première fois, voici le guide des 100 produits français labellisés Slow food, avec les coordonnées de leurs producteurs et des grands chefs qui les cuisinent, pour pouvoir les (re)découvir, les goûter, les cuisiner…

Porc en pleine nature : une entreprise qui marche !
19/12/2018
Porc en agriculture biologique et plein air à Saint-Baudille de la Tour (38)
Hugues et Jennifer Moly élèvent des cochons de races Large White et Lambrace en plein air et en agriculture biologique. Leur ferme se trouve à St Baudille de la Tour sur les premiers contreforts du Bugey. Fils d’agriculteurs originaires de la région, Hugues s’est très vite rendu compte de l’importance de l’élevage dans l’entretien des paysages, la préservation des ressources et le maintien d’une activité agricole qui fait la fierté d’un territoire. Ici, les porcs mais également les vaches Charolaises sont élevés dans le plus strict respect de la nature. Preuve que cette technique encore sporadique - l’élevage porcin en France est industriel à 96% tandis que le bio ne représente à peine plus de 0,5% - bénéficie d’un modèle économique solide qui fait vivre plus de 5 salariés sur l’exploitation. Les 18 truies élevées en pleine nature mettent bas jusqu’à 400 porcelets par an. Preuve que l'élevage extensif respectueux de l'animal et de l'environnement tient économiquement ses promesses.
Hugues et Jennifer ont opté pour une ferme «escargot». Les cabanons et les locaux pour le matériel sont mobiles. «Je préfère avoir mon autonomie vis-à-vis de mon propriétaire et ne pas avoir à attendre indéfiniment les travaux sur les bâtiments existants» précise M. Moly. L’exploitation compte 70 ha de prairies et 70 ha de céréales à destination de ses vaches et de ses cochons. Ces derniers bénéficient d’un parcours extérieur de plus de 20 ha. Hugues aimerait être autonome en production sans attendre l’aide d’autres cultivateurs. La race porcine Large White a été privilégiée pour l’excellence de ses performances bouchères, bien connues dans le monde de l'élevage industriel. Les quelques cochons Landrace ont quant à eux été choisis pour leur prolificité. Les truies mettent bas jusqu'à 420 porcelets par an. M. Moly voudrait «détendre» son exploitation et donc offrir plus d’espace à ses cochons sans en augmenter le nombre. La ferme compte également 28 vaches charolaises et 25 veaux, tous élevés pour la viande.
Le temps de gestation d’une truie est de 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Les porcelets sont castrés au bout de 7 jours. Après un mois, les truies sont regroupées afin que les petits se familiarisent avec la vie en collectivité. Chaque mère peut mettre bas plus de vingt-quatre porcelets sur deux portées par an. Deux mois de sevrage plus tard, une partie des "rejetons" est vendue et poursuit sa croissance dans d’autres fermes, l'autre partie est engraissée sur place pendant 5 mois. Les porcs de la ferme sont abattus à 7 mois contre 6 en élevage industriel. Précisons qu’en élevage intensif, la truie est inséminée artificiellement, les incisives et la queue des porcelets sont coupées ; pendant l’allaitement, pour éviter de blesser ses petits, la truie est placée dans une cage individuelle où elle arrive à peine à se mouvoir ; sans compter la nourriture et les compléments médicamenteux qui ne rentrent pas dans la logique d’élevage du couple Moly.
«L’alimentation de mes cochons doit être variée, pas avariée et pas trop variée d’un coup». Hugues Moly produit 20 tonnes de céréales alors qu’il en aurait besoin de 150 pour être autonome. Il apporte à ses cochons un complément alimentaire composé de matière azotée (féverole, pois, tourteau) qu’il achète à des fournisseurs labélisés AB. C'est pour cette raison qu'il cherche à agrandir la surface de ses prés, car, dit-il, «les protéines qu’on y trouve non seulement ne coûtent rien mais entretiennent le paysage». Il faut également entretenir les haies de bocage afin de se servir du bois mais aussi permettre aux bêtes de se nourrir des feuilles tombées lorsque la quantité d’herbe commence à se faire rare à la fin de l’été. «Le bocage est une ressource fourragère essentielle». Pour cette raison, il est nécessaire de garder, parmi les vaches, quelques «aînées», afin d’entretenir le savoir-faire «territoire» en consommant les feuilles tombées et valoriser ainsi la ressource locale. Hugues fait également très attention au compagnonnage des plantes : le triticale (céréale fourragère de la famille du blé) sert du tuteur au pois qui fournit à son tour de l’azote au triticale. L’orge de printemps permet de planter de la luzerne qui maintient un tapis sous l’orge.
La qualité de la viande s'en ressent. Elle est goûteuse et plus maigre que la viande d'élevage intensif avec la garantie d'absence de traces OGM ou de pesticides. La haute valeur nutritionnelle de la vainde est quant à elle due une alimentation naturelle, saine et riche en minéraux, vitamines et micro-organismes présents dans les prairies environnantes : «Mettons de la paisibilité dans nos assiettes !».
On trouve la viande de Hugues et Jennifer en rayon dans les dix Biocoop situées aux alentours (Chambéry, Aix-les-Bains, Annecy, La Tour du Pin et Bourgoin Jaillieu). La vente directe à la ferme, qui se fait par le biais des «Voisins de panier», ne représente guère plus de 2 % de son chiffre d’affaire. Hugues s’organise plutôt bien, et, à l’opposé des producteurs qui ne cessent d'effectuer des allers-retours entre leur ferme et les lieux de marché chaque semaine, lui ne fait qu’un seul trajet le vendredi entre la ferme et l’abattoir, puis transforme et distribue le lundi dans chaque Biocoop. «Mon problème aujourd'hui n’est finalement pas de vendre mais de produire !». Son projet n’est pas tant d’augmenter sa marge que de faire vivre son territoire.
Afin d’atteindre l’équilibre, la ferme doit abattre au moins 5 cochons par semaine . C’est M. Moly qui décide des prix et de la mise en rayon. «Il n’y a donc pas que de la grillade en été !». Il a prise sur l’équilibre matière. Parce qu’il est autonome dans l’offre qu’il propose chez Biocoop et qu’il récupère les invendus qu’il congèle et qu’il distribue sur place, seul 1% de sa viande est perdue. Il bénéficie également de trois semaines de DLC contre 10 jours pour le porc industriel. Précisons que, dans ce type d’élevage, on crée seulement un emploi pour 300 truies. Ici, avec 18 truies et 28 vaches, on crée 2 emplois salariés à plein temps, un emploi de commercial à 10h/semaine et un poste de boucher à 2/3 temps.
Santé-Goût-Terroir